relics

2019-2023

this series of works was created thanks to the participation of the

Muséum national d’histoire naturelle, paris, france

EN: RELICS, PART 1 : And, If It’s Still There? (Agave americana), 2022-23, video work (with sound) 16:21”

Filmed in the Collections of the Muséum National d’Histoire Naturelle.

And, If It’s Still There? (Agave americana) is the result of an over four-year attempt to preserve the remains of the agave americana plant, to which I developed a particular personal relationship, and whose history of exploitation I attempted to unravel. Labeled as an “invasive” plant in the coastal landscapes of the French Mediterranean, it cannot be found on any list of protected species (CITES, UICN, etc.) like other agave species, and attests to a violent history. While the Aztecs once used the same tool (the tecpatl) to remove both human and agave hearts during sacrificial ceremonies, agave americana was long referred to in France as the “first industrial plant”.

First discovered by Europeans in 1575, its many “useful” characteristics were noted over the course of the following centuries. For example, agave fiber, or sisal, nearly replaced cotton. Meanwhile, other parts of the agave body have been used by humans for nails, roofing, medicine, food and, more recently, tools for carbon capture.

Through a mix of fiction and reality, the video retraces this four-year personal journey (November 2018-September 2022) of my attempts to re-live key moments in this plant’s anthropogenic history, all while stubbornly persisting to preserve it. The story begins with the discovery, a fascination for the strangely anthropomorphic form of the agave, leading to the recovery of many cut agave limbs from gardeners along the Côte d’Azur (Menton, Nice…). Finally, these remaining limbs become relics: petrified only to burnt and returned to the carbon cycle later in the narrative, or sewn to the acid-free folders of Europe’s largest herbarium (Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris). Through this nearly schizophrenic back-and-forth between violence and tenderness, I attempt to highlight the strange and complex nature of our (primarily western) relationships to plants.

FR : RELICS, PART 1 : And, If It’s Still There? (Agave americana), 2022-23, œuvre vidéo (avec son), 16:21”

Pour la version sous-titrée en français, cliquez ici

Réalisée avec la participation du Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France (filmée dans les Collections du Muséum National d’Histoire Naturelle)

And, If It’s Still There? (Agave americana) est le fruit de plus de quatre ans de tentatives de préservation de l’agave americana, une plante avec laquelle j’ai noué une relation personnelle particulière, et dont j’ai tenté de comprendre son histoire d’exploitation multiple. Labellisée comme une plante invasive dans la zone littorale méditerranéenne française, elle ne se trouve donc sur aucune liste de protection d’espèces (CITES, UICN, etc.) comme d’autres espèces d’agave. Plusieurs variétés d’agave témoignent en effet des histoires violentes. Alors que les aztèques utilisaient parfois le même outil (le tecpatl) pour retirer le cœur de l’homme et le cœur de l’agave au cours des cérémonies sacrificielles, elle est également référencée comme “la première plante industrielle” en France au milieu du XIXème siècle.

Découverte par les européens en 1575, les nombreuses caractéristiques “utiles” de cette plante ont été remarquées au cours des siècles suivants. Par exemple, la fibre d’agave, le sisal, a presque pu remplacer le coton, alors que d’autres éléments de son corps ont été employés en tant que clous, charpentes, médecine, nourriture, ou encore des outils de carbon capture pour des humains.

L’oeuvre vidéo retrace ainsi l’histoire des tentatives de revivre les moments clés de l’histoire de cette plante en quatre ans (novembre 2018-septembre 2022), au cours de mes efforts obstinés de la préserver. Comme toute histoire, celle-ci mélange la fiction et la réalité. Je pars de la découverte, d’une fascination pour la forme étrangement anthropomorphique de l’agave pour ensuite récupérer des agaves coupés par des jardiniers au cours de l’aménagement annuel des espaces verts de la Côte d’Azur (Menton, Nice…). Enfin, les membres délaissés de ces êtres vivants deviennent reliques : pétrifiés soit pour finir par être brûlés— le retour au cycle de carbone— soit pour être collés aux pages des dossiers de l’herbier du Muséum National d’Histoire Naturelle, suspendus dans un entre-deux de préservation-décomposition. Au travers de cet aller-retour quasi schizophrénique entre la violence et la tendresse, je tente de souligner l’étrangeté et la complexité de nos rapports (occidentaux) avec des plantes. 

 

EN: Exhibition of the video work RELICS, Part 1 and a selection from the analog photo series RELICS (The Visual Language of Herbaria) in the Galerie de botanique at the French Natural History Museum in Paris, as part of the Studio éphémère Bioinspire-Muséum, Fête de la science, October 7-13 2023

FR : Exposition de l’œuvre vidéo RELICS, Part 1 et une sélection de la série photographique RELICS (The Visual Language of Herbaria) dans la Galerie de botanique au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris, dans le cadre du Studio éphémère Bioinspire-Muséum, Fête de la science, 7-13 octobre 2023

 

EN: RELICS (The Visual Language of Herbaria), 2022- 2023

Multi-species texts, co-authored by humans, banana leaves, fungi and bacteria.

50 x 60cm each. Series of photopolymer prints on banana leaves with soy-based inks, incorporating poetic texts, letters, and traces of human language written by me, my collaborator and poet Christopher Alexander Kostritsky Gellert and many others. Banana leaves were collected from gardeners at the tropical greenhouses of the Jardin des Plantes in Paris, France via an ongoing collaboration with the Muséum National d’Histoire Naturelle. After the photopolymer prints were made, the leaves were kept in a humid environment for several months, until fungi, bacteria, and an entire ecology of microorganisms started to grow into and around the texts.

The work shown entered the National French Collections, or the collection of the Bibliothèque du Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France, in October 2023

FR : RELICS (The Visual Language of Herbaria), 2022- 2023

Textes inter-espèces co-écrits par des humains, feuilles de bananier, moisissures et bactéries

50 x 60cm chacune. Série de tirages photopolymers imprimés sur des feuilles de bananier avec de l’encre de soja, intégrant des textes poétiques et d’autres traces des langues humaines rédigées par moi-même, mon collaborateur Christopher Alexander Kostritsky Gellert et d’autres. Les feuilles de bananier ont été collectées auprès des jardiniers des serres tropicales du Jardin des Plantes à Paris, au travers d’une collaboration continue avec le Muséum National d’Histoire Naturelle. Après l’impression des tirages photopolymers, ces feuilles ont été conservées au sein d’un dispositif humide, afin de faciliter la croissance des microorganismes. Les moisissures ont ainsi pu réinterpréter les textes imprimés.

L’œuvre présentée ci-dessus est entrée dans les Collections nationales françaises, soit la collection de la Bibliothèque du Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris en octobre 2023.

 
 
 

EN : RELICS (Herbaria), 2021-ongoing photographic series

This photographic series was created thanks to the participation of the Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France (Herbarium Collections of the Muséum National d’Histoire Naturelle). Images 1-7 : agave americana and posidonia oceanica herbarium folders.

This series focuses on herbarium collections and practices within and beyond institutions such as the Muséum National d’Histoire Naturelle in Paris, France and the Botanical Museum in Oulu, Finland.

It both documents and tenderly criticizes the practices and collections of herbaria, preserved within institutions such as the National Herbarium of the French National Natural History Museum. The images reveal the herbarium space as one of enclosure and intimacy, that calls into question perceived hierarchies of human and botanical time scales. The herbarium reminds us of a long history of sentient dialogues between plants and humans, preserved here thanks to texts, images and living specimens.

FR : RELICS (Herbaria), 2021- présent, série photographique

Cette série a été réalisée avec la participation du Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France (filmée dans les Collections de l’Herbier National du Muséum National d’Histoire Naturelle). Images 1-7 : collections d’agave americana et posidonia oceanica.

Cette série photographique documente et porte un regarde à la fois tendre et critique sur les pratiques et collections des herbiers au sein des institutions comme le Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris, France ou le Botanical Museum à Oulu, Finlande. Ces images présentent l’herbier comme un espace clos et intime, qui remet en question les hierarchies entre les échelles du temps humain et botanique. L’herbier nous rappelle en effet d’une longue histoire de dialogues sensibles entre des plantes et des humains, préservés ici grâce aux textes, images et spécimens vivants.