the microbial sun, moon and earth dials

LAKE kilpisjärvi, finland, april 18-30, 2021

EN: In-situ installation. Sun, moon dial and earth dials composed of fallen birch branches and 12, 8 and 12 petri dishes respectively, placed in the snow on the frozen Lake Kilpisjärvi. Each petri dish contains a different type of bacteria, taken from water and soil samples in the Kilpisjärvi landscape (some collected personally, others provided by Dr. Männistö, microbiologist). These bacteria samples were exposed to UV light beneath negatives of photographs taken of the surrounding landscape, or cosmic data patterns (visual representations of auroral activity, cosmic noise, etc. provided by KAIRA - Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array). Color negatives printed on transparencies were integrated into the agar agar on some of the dishes, creating multi-layered compositions. The installation reflects an attempt to reveal visible links between the microscopic and the celestial, to create a temporary vector for communication between Earth and cosmos.

FR : Installation in-situ. Cadrans solaire, lunaire et terrestre composés de branches de bouleau (betula tortuosa) tombées et compositions de 12, 8 et 12 boîtes de petri (en fonction des phases solaire, lunaire et terrestre), qui encerclent chaque branche dans la neige du lac gelé. Les échantillons de bactéries dans chaque boîte de petri ont été récoltés soit par moi-même, soit donnés par Minna Männistö, microbiologiste avec qui j’ai collaboré. Ces échantillons ont été exposés à la lumière UV sous négatifs à motif des photographies des paysages arctiques ou des données cosmiques (des représentations visuelles de l’activité spatiale : les aurores boréales, le bruit cosmique, etc. fournis par KAIRA - Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array). Des négatifs en couleur imprimés sur Rhodoïd ont été également intégrés au sein de l’agar agar afin de produire des compositions à plusieurs couches. L’installation est une tentative de révéler les liens existants entre l’infime et l’infini, entre le monde microscopique des bactéries et le cosmos.

 
 

EN : The moon is (an upside-down) place…. 2021-2022.  Video-poem by Taylor Alaina Liebenstein Smith and Christopher Alexander Kostritsky Gellert (in-situ acts, filming and editing by Taylor; poem written and recited by Christopher). Cosmic noise recordings: courtesy of Antti Kero, KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array), Finland.

This video-poem incorporates a series of in-situ gestures carried out by Taylor at the Kilpisjärvi Biological Station in the arctic circle (Lapland region, Finland), during the Ars Bioarctica residency program, run by the Bioart Society and the University of Helsinki. She places an illuminated orb, resembling the moon, sun or perhaps another star, in front of an array of antennae, which are actively recording cosmic noise (VLF or “very low frequency” recordings of electromagnetic activity of the Earth’s ionosphere and magnetosphere provided by the Finnish data center KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array), located where the video work was filmed). The viewer is invited to observe the artist’s gestures as if through an oculus, which re-appears throughout the duration of the video: a spherical 3D camera was used to film Taylor composing a series of sun, Earth and moon dials in the tundra. She uses birch branches as the dials, and petri dishes to mark the 12 hours, 12 months and 8 phases of the moon, respectively. (Each petri dish contains a “bacteria print”: a living photographic image generated using samples of photosensitive bacteria collected in the tundra.) She also breathes in front of the camera, in attempt to re-produce the shapes of the clouds. Interwoven into the cosmic noise is Christopher’s voice, reciting a poem written in response to Taylor’s experiences and his own perceptions of the moon and cosmos. These gestures, words, and sounds reveal an attempt to mediate interspecies communication, to share lived experiences on contrasting microbial, human and cosmic scales of time and space. This work also draws on Sami mythology of the “upside-down” world: a sort of paradise underworld that reflects the earthly world above.

FR : La lune est un lieu (à l’envers)…. 2021-2022.  Vidéo-poème de Taylor Alaina Liebenstein Smith et Christopher Alexander Kostritsky Gellert (film et montage par Taylor, poème et lecture par Christopher). Enregistrements de bruit cosmique par Antti Kero, KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array), Finlande. 

Cette oeuvre intègre une série de gestes in-situ réalisés par Taylor à la station biologique de Kilpisjärvi dans le cercle polaire (Laponie, Finlande) au cours de la résidence Ars Bioarctica gérée par le Bioart Society et l’Université de Helsinki. Taylor place à plusieurs reprises un orbe lumineux qui rappelle la lune, le soleil, ou peut-être une autre étoile, devant des antennes qui captent le bruit cosmique (des enregistrements à fréquence très basse (VLF) de l’activité électromagnétique de l’ionosphère et la magnétosphère de la terre fournis par le centre de données spatiales KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array) qui se trouve à l’endroit où l’oeuvre a été filmée). Au travers de l’oculus d’un caméra 3D, on observe l’artiste composer également des cadrans solaire, lunaire et terrestre au sein de la toundra, avec des branches de bouleau et des boites de petri contenant des échantillons de bactéries photosensibles, afin d’indiquer les 12 heures, 12 mois et 8 phases lunaires. (Plus précisément, chaque boite de petri contient un “tirage bactérien” : une image photographique vivante générée par des échantillons de bactéries photosensibles collectées dans la toundra.) Elle souffle également devant la caméra, dans une tentative reprendre les formes des nuages. Entremêlée avec le bruit cosmique, on aperçoit la voix de Christopher qui lit un poème écrit d’après ces expériences de Taylor et les siennes. Ces gestes, mots et sons révèlent une tentative de faciliter la communication, de partager des expériences vécues par le vivant à diverses échelles du temps et de l’espace : cosmique, microcosmique et humaine.